Griffe
♪ Puf : Gri
♪ Messages : 156 ♪ Date d'inscription : 04/06/2011 ♪ Age : 28 ♪ Localisation : France, 31
Votre tigre Liens ...:
| Sujet: Griffe_Chef des Winds Dim 5 Juin - 8:50 | |
| Je m’appelle Liarivy… Mais je préfère qu’on m’appelle Griffe. C’est moins féminin, mais je préfère... Je suis une tigresse, au cas où vous n’auriez pas remarqué… Mes amis les plus proches me surnomment parfois Lily, ou Ivy. Aujourd'hui, je dois avoir un peu plus de trois ans.
Change, tout ce que tu es...Comment me décrire ? On dira tout d’abord que je suis de petite taille, ce qui m’a toujours un peu complexé, du fait que les autres me regardent souvent de haut. Mais après tout, c’est toujours mieux d’être petite pour pouvoir se faufiler n’importe où, surtout dans la jungle où je suis reine de mes terres… Passons à ma fourrure. Très courte, il faut le dire. Mais c’est bien, vue la chaleur qu’il fait dans la jungle en été… Mon pelage est d’un roux très vif rayé de fines bandes noires, hormis sur mon ventre, totalement immaculé. Ma queue, elle, est toute noire. Encore un truc bizarre, comme mes yeux vert foncé tirant sur un mélange de jade et de sapin. Mais comme on dit, chacun ses particularités. On me reconnaîtra facilement au moins. Je suis souple et agile, c’est une bonne chose. Mon corps en général est très fin, mais je suis quand même assez musclée, et ça m’aide à courir vite. Très vite. Je suis rapide, et j’adore faire la course. Par contre, je ne suis pas très forte. On ne peut pas être bon partout. Vous comprendrez qu’avec mon physique, je préfère la chasse au combat. Voilà, j’ai tout dit. Mes amis, faites place…
Tout ce que tu étais...Je suis... étrange. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit. Je ne sais pas si je suis vraiment comme tous les autres. Je me dis parfois que si tout le monde est comme moi, le monde est vraiment mal. On va dire qu’il existe plusieurs Liarivy. Plusieurs Griffe, si vous préférez. Il y a celle du début. Fragile, perdue, naïve, amicale. Elle a disparu lorsque tout a basculé, elle a été détruite, ensevelie sous une autre personnalité. Je ne sais pas si un jour elle ressortira, j’ignore si elle est morte ou si elle se terre quelque part en moi. Il y a la tigresse perdue, celle d’après la tragédie. Une toute autre personne. Nerveuse. Capricieuse. Renfermée. Susceptible. Solitaire. Terrifiée, au fond. Mais aussi terrifiante. Enragée. Presque dangereuse. Je n’aime pas cette partie de moi. Elle est apparue quand j’ai dû me cacher, survivre, apprendre à vivre de nouveau. Une furie qu’il valait mieux boucler avant qu’elle fasse des ravages, avant qu’elle hurle sur tout le monde et qu’elle attaque vraiment. J’ai détesté cette tigresse que j’étais devenue, je la déteste toujours. Elle aussi avait disparu. Je dis bien « avait », car il arrive parfois qu’elle revienne. Lorsque je suis perdue, lorsque j’ai peur, lorsque je suis en colère, lorsque je suis démunie et ne sais pas quoi faire. Mais il fut un temps où elle avait disparue, où je l’avais cachée derrière un autre masque. Cette dernière personnalité. Celle que je préfère. Cette dernière. Je me dis que sans une certaine tigresse je n’aurais jamais "guéri", jamais appris à être cette autre tigresse. Cette dernière Griffe est joviale, aventureuse, fidèle, amicale. Oui, je suis souvent gamine, même si depuis que je suis devenue chef je me retiens de dire et faire n’importe quoi. J’aime bien raconter des blagues, je ne cesse de sourire. Ce qui m’importe le plus c’est que les autres soient heureux et sourient. Je cache mes sentiments derrière un rire, mes peurs derrière un sourire enfantin ou une blague. Oui, c’est la meilleure partie de moi-même que je puisse tirer. Mais parfois cette Griffe n’a plus le courage de dépasser des autres. Dans ces moments j’ai besoin d’être seule, de m’isoler et réfléchir. Dans ces moments la tigresse perdue ressort. Peut-être les vestiges de la première, celle qui a tout perdu. Elle semble parfois revenir en force quand je pense à Flamme. Dans d’autres moments encore j’ai l’impression que toutes ces personnalités s’assemblent. Lorsque j’ai besoin de cet auras qu’a un chef devant quelqu’un d’autre, pour imposer le respect. C’est dingue n’est-ce pas ? Comme si je prenais le meilleur de chaque "moi". La détermination, la compassion, la force, la rage de vaincre, la note de sympathie qu’il faut, la rigidité, la froideur. Uajourd'hui, c'est de ce personnage dont j'ai le plus besoin...
Ton numéro a été tiré...J’adore la chasse, et la nuit. J’aime beaucoup rire, aussi, mais ça on l’aura bien compris. Je n’aime pas être seule, mais bien sûr il y a des moments où il vaut mieux l’être. Autre chose, d’important : je déteste les éclairs… Je ne vois pas vraiment mes qualités, pour dire vrai. Je sais, souvent pour rire je me vante. C’est juste pour rire. Je ne sais pas si drôle et souriante sont des qualités. On va les inclure tout de même. On put dire qu’au niveau amitié, je suis loyale et fidèle. Je n’abandonne pas mes amis comme ça… Je dirais aussi… franche, et têtue. Oui, très têtue, je ne lâche pas l’affaire, je veux toujours le dernier mot. Si je n’aime pas quelqu’un, je vais me montrer froide et moqueuse…
Les combats et les batailles ont commencé... J'ai rencontré quelques peines, j'ai rencontré beaucoup de joie, C'est parfois une question de chance, souvent une histoire de choix.
L’année dernière encore j’ignorais qu’une histoire pouvait être aussi longue à raconter. Ma mère s’appelait Bella. J’avais un frère et une sœur. Naturo et Impala. Nous étions comme n’importe quelle famille de tigres, des solitaires qui ne connaissaient que très peu leur père. Je me souviens peu de lui. Puis le premier drame est arrivé. Impala a été dévoré par des hyènes. Ca jette toujours un froid sur notre curiosité et notre enthousiasme. Mais la vie a poursuivi son cours dans la savane. Bella nous faisait découvrir le territoire et nous laissait parfois sortir tous seuls. Un soir, Naturo n’est pas rentré. Une frayeur, de nouveau. Encore des hyènes ? Bella m’a laissée dans la tanière. Je me souviens de cette peur que je ressentais. Je me demandais ce qui était arrivé à mon frère, où il était. Le pire de tout, c’était l’orage. Il me faisait peur, un grondement tel qu’il n’existe pas d’égal. Je ne sais pas combien de temps je suis restée ici à attendre qu'elle revienne avec Naturo, mais soudain, j'ai entendu un grand rugissement résonner à la frontière de notre territoire. J'ai reconnu le cri de Bella, et me suis précipité dehors, ignorant les éclairs qui m'éblouissaient sans cesse et le tonnerre qui rugissait, lui aussi, dans mes oreilles. J'ai couru à travers la plaine durant longtemps. Je ne sais pas combien de temps exactement, mais ça m’a paru une éternité. Quand je suis arrivée en haut d'un grand talus qui surplombait une partie de la savane, j'ai remarqué un peu plus loin un arbre qui avait été frappé par la foudre et gisait désormais sur le sol. L'odeur de Belle m'a alors assailli. J'ai suivi la piste des effluves qui m’ont peu à peu rapprochée de l'arbre mort. J'ai alors aperçu une forme rousse qui dépassait des branchages noircis de l'arbre. Je me suis mise à courir, soudain prise d'angoisse. J'ai reconnu alors ma mère. Vous imaginez l’angoisse, le cœur qui bat aussi fort que le tonnerre, les yeux agrandis de frayeur. J'ai tenté de la dégager, mais son corps restait retenu par le tronc massif de l'arbre. J'ai alors creusé la terre dure, sans relâche. Qu’est-ce qu’on ne peut pas faire pour ses proches… Lorsque j'ai réussi à sortir le corps de Bella, elle ne s’est pas relevée. Pas une seule fois, je ne l'avais entendu grogner ou gémir pendant mon long sauvetage. Elle est restée étendue là, comme endormie, près du tronc qui l'avait retenue durant plusieurs heures. Perdre un être cher. C’est horrible. C’est comme si le monde s’écroulait autour de nous. L’apocalypse, la fin du monde. Pour nous seuls, les privilégiés, ceux qui ont tout gagné, tout perdu. J'ai veillé ma mère toute la nuit. Mais jamais elle ne s'est réveillée. Au petit matin, je suis partie à la recherche de mon frère disparu. J’ai suivi sa trace jusqu'aux frontières du territoire et plus loin encore. Loin après notre savane familière. J’ai perdu sa trace au soir. Moi-même j'étais perdue. Jamais je n'avais quitté le territoire auparavant. J’ai erré sans réel but. Retrouver Naturo, sans étincelle d’espoir pour éclairer mon chemin pavé de néant. J’avais faim, soif. J’aurais dû mourir. Mais non. Mon histoire était loin de s’arrêter ces jours-là. Un beau matin, j’ai senti l’odeur de semblables. Inconnues, mais réconfortantes ? Un peu plus loin encore, j’assistais au triomphe d’une tigresse sur un buffle. La faim qui tord le ventre. Une horrible sensation qui s’est réveillée à ce moment, plus forte encore. Je me suis approchée. Elle m’a vue. J’ai croisé ses yeux bleus, elle a croisé mes yeux verts pleins de supplication. Je me souviendrai toujours de ce jour. Elle s’est approchée, m’a reniflé sans que j’esquisse le moindre geste. Puis elle m’a demandé mon nom. J’ai répondu d’une voix faible. Elle m’a saisi par la peau du cou et m’a emmené avec elle, jusqu’au buffle. J’ai mangé. C’est magnifique le plaisir qu’on peut tirer d’une simple bouchée. La tigresse s’appelait Amala. Elle avait trois petits. Walli, Hutan, et Imala. Ils avaient six mois de plus que moi, pas de père. Si je me souviens bien, il était parti deux mois après la naissance des petits. J’ai été traitée comme les autres, même si Walli passait son temps à m’embêter et à se moquer. En un point j’étais différente : mon passé, et mon caractère qui changeait. Je devenais colérique, comme je l’ai dit plus haut. Amala m’a aidé, elle était sage, j’avais l’impression qu’elle savait tout sur tout. Elle m’a appris à contrôler mes émotions, à me voiler de ce "masque" qui désignait une tigresse drôle et un peu gamine, mais toujours sympathique. Je me suis prise au jeu… comme on peut le voir aujourd’hui. Quand j’ai eu un an et demi, Amala m’a emmenée dans le Clan Wind. Walli et Hutan m’ont suivi, je les aime bien, et je pense que c’est réciproque, même si entre moi et Walli il y a toujours des joutes verbales qui s’engagent. C’est affectueux…
Voilà. J’ai fini de grandir chez les Wind, et je suis devenue comme n’importe quel autre tigre. Je me suis faite des amis. Certains de mon clan, d’autre non. Peut-être n’aurais-je pas dû. Il y avait Torrack, ce grand tigre que j’ai trouvé étrange, mais qui m’a fasciné. Il me fascine toujours, et c’est un super ami, bien qu’on ne se voie pas souvent. Il y en a d’autres. Il y a aussi Flamme. Flamme… Je pourrais vous faire un roman sur ce jeune tigre. Il a bouleversé ma vie, de notre rencontre sur les plateaux, en passant par nos parties de chasse dans la prairie, jusqu’à aujourd’hui. Je l’aimais. Je l’aime toujours. Quand il était là je fondais ; quand il était là le centre d’attraction n’était plus le sol mais lui ; quand il était là il n’y avait plus que lui à mes yeux. Lui et lui. Lui et rien d’autre. Vous savez ce que c’est que le sentiment d’amour ? Se sentir mal lorsque l’autre est loin, se sentir défaillir lorsqu’il ne vous accorde pas un regard. Sentir son cœur battre plus fort que le tonnerre lorsqu’il est près de nous, son estomac se nouer, car on a honte de dire une bêtise. Et ce cœur qui se serre lorsqu’il part. C’est terrible n’est-ce pas ? Pas pour moi. Ça fait presque du bien parfois, d’avoir mal. C’est comme une punition pour ce que j’ai fait. C’est compliqué à expliquer. Mais il y a eu ce jour, ce jour que j’aimerais effacer de ma mémoire, rayer de ma liste des jours qui m’ont marquée. Ce jour-là en a entraîné d’autres. Je suis allée sur ses terres, je l’ai retrouvé, et sa chef nous a découverts. Ce même jour, ces mêmes instants, il m’a avoué ses sentiments. Et moi, je l’ai rejeté. Pour le sauver, pour ME sauver… Je ne suis qu’une lâche au fond. Depuis je le vis mal, tout cela. Pui j’ai été nommée chef. Bizarre n’est-ce pas ? Se retrouver à la tête d’un Clan du jour au lendemain, abandonner ses habitudes pour vivre ses rêves de tigron. Un rêve de tigron doit toujours rester un rêve, je l’ai compris. Etre chef est un poids bien lourd, et il entraîne des responsabilités.
La revanche viendra sûrement...
L'orage. La pluie, sans cesse, qui tombait pendant des jours. Les terres Wind n'étaient plus qu'une marre de boue, un lac dangereux pour les petits, pour nous tous... Car pas de terres signifie en clair aucune nourriture. J'ai regardé la pluie tomber des fenêtres du château, mon territoire qui se consumait sous les gerbes d'eau glacée. Les Winds s'étaient réfugiés ici, et durant des jours nous dûmes supporter la fin et la peur, les pleurs... Nous priions pour que cela s'arrête un jour . Pourtant le mal était fait. Lorsque les eaux disparurent, elles laissèrent place à un territoire dévasté et sans aucune nourriture. Il fallait faire quelque chose... Partir.
Tes périodes difficiles sont devant toiNous sommes arrivés dans notre nouveaux chez nous. Tout est différent, les anciennes terres me manquent déjà. Ce sera dure de s'habituer à ces nouveaux territoires, mais il faut faire avec. Beaucoup sont restés, je médite encore: aurais-je dû ou non faire de même? Je suis la seule des quatres chefs à être partie. Mais les terres Winds n'étaient plus que ruines. Je pense que j'ai fait le bon choix. Mais c'est dur, d'être à la tête d'un Clan qui a peur, à moitié décimé, dans un nouveau territoire totalement inconnu. Ici, je ne suis plus que Griffe. Je dois dire adieux à tout ce que j'ai connu. A Torrack, à Queen, Muse, à Dead Moon... A Flamme. Une nouvelle fois, c'est pour moi et pour tous un nouveau départ. Ma vie recommence ici.
************************************************** -Votre prénom: Karen -Votre puf: Gri -Que pensez vous du forum?: New generation, j'attend de voir ce que ça va donner -Où l'avez vous trouvé ??: niarf niarf :geek: -Code du Règlement: Oki by mwahaha |
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