There, we are kings of the world - Free

♪ Puf : Feufeu' ♪ Messages : 23 ♪ Date d'inscription : 13/06/2011

There, we are kings of the world

C'était le matin, et le soleil n'était pas encore levé. Flamme ne savait pas trop ce qu'il était venu faire ici. Il voulait petit à petit découvrir ce nouveau territoire, rencontrer de nouveaux tigres, recommencer une nouvelle vie. Il regarda autour de lui. Les arbres n'étaient pas beaucoup espacés, formant une forêt dense et inexplorée. Il était tôt encore, mais la forêt était recouverte d'une brume épaisse, comme un nuage échoué sur la terre. Le jeune tigre ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, orange vif, comme le reste de son pelage de flammes. à chaque pas, il découvrait ce nouveau monde, et à chaque pas, il devenait de moins en moins certain.

Avait-il fait le bon choix de venir ici? Abandonner les clans était-il une bonne idée? Tant de questions, et si peu de réponses. Mais il savait que oui, il avait les bons choix. Il avait tout sacrifié pour Griffe, pour la rejoindre, pour quitter les Suns pour les Winds. Il avait quitté sa seule vraie famille pour rejoindre celle qui l'aimait. Il avait tenue sa promesse à Muse. Il espérait qu'elle comprendrait. Si elle n'était pas déjà... Non. Il devait retirer cette pensée de son esprit. Muse était forte, comme le reste des Suns, comme tous les autres clans. Ils s'en sortiraient. Il le savait. Ils devaient s'en sortir.

Il entendit un bruit. Il s'accroupit dans l'herbe haute de la forêt, et se dirigea vers sa source. Son museau l'avertit aussitôt, reconnaissant l'odeur de la chose. Un lapin. Flamme avait l'habitude de chasser des daims, des lézards et d'autres animaux du désert. Les Winds étaient bien connus pour aimer les lapins. Il devrait se mettre au régime. Le tigre mit tout son poids sur ses pattes arrière, et du puissant coup de rein, il bondit. Pas très habitué à ce genre de chasse, le lapin eut temps de courir se réfugier entre les arbres. Au grand galop, Flamme le suivait. Il essayait tellement de ne pas percuter contre un arbre qu'il en oublia sa proie pendant un instant. Il leva la tête dans les airs, toujours en courant, et sentit le vent frais contre son pelage. Il s'exaltait de cet instant, si parfait. Puis, tout se passa très rapidement. à cause de la brume épaisse, Flamme ne vit pas tout de suite l'énorme rocher devant lui. À vrai dire, le lapin non plus. La pauvre bête percuta contre la surface dure, mais Flamme réussit à s'arrêter à temps. D'un coup de dent, il mit fin à la vie de l'animal.

Comme il n'avait pas mangé hier soir, il engloutit rapidement l'animal. Ce n'était pas sa viande préférée, mais cela ferait l'affaire. Puis, il entendit un bruit dans l'herbe haute. Encore une fois, son flair l'avisa que c'était un tigre, mais à cause des milles et unes autres odeurs aux alentours, il ne pu distinguer si c'était un mâle ou une femelle, ni le clan auquel il appartenait.
« Qui est là ? »
Il n'avait pas dit cela agressivement, mais plutôt avec une voie remplie de curiosité.

Au fond de l'or se cachent mes ombres

Autour de moi, dans la brume du matin, dans les ombres des boulots, dans les rayons du soleils qui percent à travers les feuillages, dans les racines qui luttent contre la pierre, dans le chant des oiseaux qui ont vaincu la fatigue... je ressens la puissance du monde. Que sommes nous face à elle? Qui peut se mesurer à elle ? Moi ?

Je n'aime pas ces arbres, trop argentés, trop clairs, trop acueillants... Je n'aime pas cette forêt, trop différente de celle que je connaissais, trop claire... Je n'aime cette brume, pas assez sombre, pas assez envoutante. Et je hais le chant des oiseaux, trop doux. Cet endroit inspire la joie, le bonheur, la clarté et la paix. Je déteste cette forêt, je déteste ces terres, je déteste tous ses habitants, et je déteste la terre entière. Pourquoi est-ce que je ne me souviens de rien? Où suis-je vraiment ? Où sont les miens ? Ceux que je considérais comme ma famille... Certes ils ne l'ont jamais vraiment été. Dans une famille il y a de l'amour, de la joie et des sourires. Ai-je connu ça un jour ? Je voudrais dire "jamais", mais j'ignore totalement ce qui m'est arrivé ces derniers temps. Je ne pense pas que les instants perdus aient été différents. Bien qu'il ait fallu quelque chose pour que je me réveille ici dans ces terres. Mais que je sache, depuis que j'avais été annoncée comme l'élue, jamais je n'avais connu l'amour maternel et la chaleur des sourires. Peu importe, je ne l'ai jamais regretté.
Silencieuse comme les ombres qui hantent mon regarde, je progresse dans la forêt de ces terres inconnues, si différentes de mon ancien chez moi. La brume est épaisse, si bien que ma vue ne sert presque à rien. Seuls mon odorat, mon ouïe et mes moustaches sont utiles...
J'aperçois bientôt, à quelques mètres seulement devant moi , un immense rocher. Je fais alors ce que tout tigre curieux aurait fait: après avoir vérifié que personne ne me tend une embuscade, je bondis sur la pierre et entame une courte escalade. A peine ai-je le temps de contempler les cimes dominant la brume quelques instants, que je sens une présence inconnue -de toutes façons qui aurais-je bien pu connaître ici?
Je commence à déscendre l'entement, me ramassant sur moi-même, prête à bondir. L'individu est un mâle d'à peu près quatre ans, et il semble ne pas m'avoir sentie. Je bondis enfin au sol, derrière le tronc d'un bouleau. Il ne m'a toujourd pas vue. La voix du mâle se fait enfin entendre.

« Qui est là ? »

Ma voix fends l'air, claire, presque sifflante comme un serpent...

« Avant de demander qui je suis demande toi plutôt où je suis... »

Je sors du couvert des arbres et viens m'assoir à quelques centimètres de lui, l'air agressif et sûr de moi...

♪ Puf : Feufeu' ♪ Messages : 23 ♪ Date d'inscription : 13/06/2011

Le tigre s'approcha, et c'est alors que Flamme réalisa que c'était une tigresse. Une Storm, pour être plus précis. Il n'aimait pas beaucoup les Storms, la plupart étaient de vraies tempêtes de sentiments et d'agressivitée. La tigresse rousse lui lança quelques mots d'une voie claire et imposante. Avant de demander qui je suis demande toi plutôt où je suis... Exactement comme il l'avait pensé. Ballade nostalgique avec une tigresse agressive. Mais elle ne l'impressionnait pas. Côté caractère, il avait vu pire, en particulier chez les Rain. Sans la quitter des yeux, d'un regard qui se voulait imposant, tout en restant amical, il répondit :

« Je me nomme Flamme... des Winds. Et toi? »

Pourquoi devrait-il tout raconter? À cette tigresse inconnue, qu'il venait de voir pour la première fois? Non... Il avait besoin de quelqu'un de vrai, de sage, qui pourrait l'aider. Un seul nom s'illumina dans sa tête. Whiteprince. Le vétéran et ami de Flamme avait-il suivit les clans? Avait-il survécu au grand voyage? Tant de questions et peu de réponses. Le grand tigre blanc, qui avait fait partit de son clan, devait-il être maintenant un simple tigre comme les autres? Flamme ne pouvait se résoudre à ce que le tigre soit disparu... Il ne connaissait pas toute l'histoire. Et que dirait-il s'il savait que le jeune tigre avait quitté son clan? Encore des questions. Puis, Flamme revint au moment présent, même s'il n'avait jamais quitté la tigresse des yeux. Elle ne lui avait pas encore répondu. Sans fléchir son regard, il s'assit lentement.

La lumière s'en va, tandisque l'ombre est éternelle...

Au fond de moi je sens les ombres du passé qui restent. Des images, des flash trop rapide pour que je m'en souvienne, pour que je puisse comprendre. Des ombres qui glissent rapidement, comme des serpents, dans les pans de la mémoire qu'il me reste. Elles sont là, elles ne bougent pas, mais il me semble qu'un mur me sépare d'elles. Insésissables. Il faudra bien pourtant qu'un jour je les retrouve. Un peu de lumière, pour une fois, afin d'éclairer cette partie immergée d'obscurité qui vit en moi. Lever le voile sur ce que me cache ce néant, sur la réalité que j'ignore...

Que veux-tu? Pourquoi es-tu là? Pourquoi viens-tu me déranger, troubler la paix? Je ne vais pas me battre avec toi. Tu n'as pas l'air de vouloir te battre, tu es si calme, si pitoyable au fond. Pourtant je rêverais tellement de planter griffes et crocs, mes yeux désirent tant voir couler le sang écarlate -il n'y a pas assez de rouge dans le monde-, et mes muscles aimeraient tant se tendre et se détendre à tour de rôle. Cette sensation, lors d'une infime concentration, lors d'un combat a mort... elle me manque. Mais toi... tu n'as rien de l'adversaire idéale. Tu serais plus grand, tu serais plus musclé, tu serais plus vifs, plus massif, agressif. Rien de tout ça. Tu inspires le calme, tu inspires la paix. Je te déteste sans te connaître. Je vous déteste tous, vous les oiseaux qui ne voyez ni le danger ni le malheur, vous les arbres qui ne conaissez que le murmure du vent et le chuchotement de l'eau; vous les tigres d'ici qui ne comprenez rien à la vie. Et toi, TOI l'inconnu qui a le don de m'énerver par ta seule présence. Tu es trop simple. Et pourtant tu me fixes, tu ne me lâches pas des yeux. Sais-tu au moins que chez moi c'est un signe de provocation? Non, ici vous avez l'air de ne rien savoir. Vous n'êtes pas comme chez moi...
J'aimerais tant fermer les yeux et me réveiller en haut d'un arbre, après un rêve dérangeant, au-dessus de la clairière où Macco et moi aurions passé la nuit à nous entraîner. Mais non, jamais, c'est vain d'essayer. Il me semble que ce soit une épreuve, encore. Comme si je n'en connaissais pas assez d'ordinaire. Je dois retracer mon histoire, chacun de mes actes, me remémorrer les évènements, reconstruire le puzzle avec toutes ces images qui fusent parfois dans ma tête, pour enfin comprendre le passé, lever l'obscurité sur mon histoire...
Et toi... Toi qui me regarde, toi que je dois supporter, toi qui fait le fier et le grand alors que tu n'es qu'un gamin, au fond. Je le sens dans chacune de tes inspirations, dans ton regard brillant. Tu es pathétique.

« Je me nomme Flamme... des Winds. Et toi? »

Mon sourire est faux, mon expression agressive et moqueuse. Qui es tu pour me parler, qui es tu pour vouloir des réponses. C'est MOI qui veut des réponses, mais tu ne peux me les donner, j'en suis certaine. Tu ne m'es d'aucune utilité.

« Qui je suis ne te regarde pas. »

Je lui crache ces mots à la figure comme si ça m'écoeurait de lui parler. Au fond, c'est peut-être ça. Je cherche à quand remonte ma dernière conversation mais je ne trouve pas. Jamais. Moi aussi je suis pitoyable...

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La tigresse regarda Flamme comme s'il fut un déchet particulièrement dégoutant, ou une larve écrasée. C'est ce que le tigre avait du moins l'impression. Il soupira. Ces Storms sont toujours d'un tel ennui, à en vouloir à tout le monde alors qu'on a rien fait. Puis, la tigresse lui cracha quelques mots à la figure, se voulant méchante. « Qui je suis ne te regarde pas. » Cette fois-ci, le nouveau Wind éclata de rire. C'en était trop! Cette jeune demoiselle se prenait pour la reine du monde. Il détestait ces égoïstes à la tête aussi gonflée qu'un ballon rempli d'hélium qui allait exploser. Flamme regarda la tigresse droit dans les yeux, les siens étaient toujours rieurs. Puis, il commença à parler :

« Moi, je sais qui tu es. Tu es une jeune tigresse arrogante qui se pense reine du monde, et qui croit être capable de rivaliser ou de mener les autres par le bout du nez. Madame-je-ne-sais-pas-qui, je peux vous affirmer que vous vous trompez. Un jour vous serez vaincue, et tous vos efforts seront jetés à l'eau. Autant rire de ses erreurs et profiter de la vie maintenant, plutôt que de se promener avec une tête d'enterrement et attaquer tout le monde? Vous verrez, c'est beaucoup plus plaisant. »

Flamme la gratifia d'un sourire, signifiant qu'il avait fini son petit discours improvisé. Tout ce qu'il avait dit sortait droit du coeur, ayant souvent parlé avec des tigres complexés qui pensaient que personne ne les aimaient. Il se ravisa à la dernière seconde, pour ajouter une phrase finale :

« Vous n'aimez personne, mais en fait, c'est vous que vous n'aimez pas. Vous ne vous aimez pas à cause de ce que vous êtes, et bien, même si je doute que vous aller réfléchir à ce que je vais dire, puisqu'un jour j'ai été comme vous, vous pouvez changer. Il y a toujours une place à une seconde chance. »

Puis, déterminant qu'il en avait assez dit, le tigre pris son aise devant la Storm. Il s'assit, et attendit patiemment la réponse, en passant sa langue rugueuse sur son pelage roux vif.

(Désolé du retard, j'étais en vac' et j,avais pas eu la connexion. ^^)

Le monde ne sera jamais parfait...

J'ai toujours détesté le changement. L'impression tenace que le monde change de gare, prend un train que je rate toujours, et je suis en retard sur les autres. Pourtant je vis dans un univers où tout change. Idées, sentiments, personnalités, gens... le temps lui-même. Le monde entier, chaque seconde, devient différent. Une feuille tombe, une fleur s'ouvre à côté, la brume se lève, quelqu'un naît tandis qu'un autre meurt, les nuages passent et les montagnes s'affaissent, l'eau coule, l'herbe plie. Rien ne stagne autour de moi. Seule ma vie, parfois.
J'ai horreur du changement et ce monde change sans cesse: l'erreur n'est-elle pas évidente? Ce monde n'est pas fait pour moi.

Son rire me surprend, mais je n'en montre rien. Qu'a-t-il, ce petit gringalet inutile? Il me regarde toujours dans les yeux, et mon instinct me dicte de bondir et de lui faire baisser le regard. Mais je reste immobile jusqu'à qu'il ait fini de parler.

« Moi, je sais qui tu es. Tu es une jeune tigresse arrogante qui se pense reine du monde, et qui croit être capable de rivaliser ou de mener les autres par le bout du nez. Madame-je-ne-sais-pas-qui, je peux vous affirmer que vous vous trompez. Un jour vous serez vaincue, et tous vos efforts seront jetés à l'eau. Autant rire de ses erreurs et profiter de la vie maintenant, plutôt que de se promener avec une tête d'enterrement et attaquer tout le monde? Vous verrez, c'est beaucoup plus plaisant. Vous n'aimez personne, mais en fait, c'est vous que vous n'aimez pas. Vous ne vous aimez pas à cause de ce que vous êtes, et bien, même si je doute que vous aller réfléchir à ce que je vais dire, puisqu'un jour j'ai été comme vous, vous pouvez changer. Il y a toujours une place à une seconde chance. »

Une seconde chance? Laisse-moi rire petit? On n'a jamais de seconde chance. On prend la première qui nous est tendue, et si on la rate on meurt, si on la rate on est faible. Tu as l'air de ne rien comprendre à la vie. Trop jeune, trop absent, trop couvé par je-ne-sais-qui ou je-ne-sais-quoi. Tu Tu es pitoyable.
Moi vaincue un jour ? Te prends-tu pour un maître en la matière ? Te crois-tu peut-être en plein rêve, petit ? Il ne faut pas être fou. Seul Macco pouvait se mesurer à moi...
Je n'aime personne? Tu as raison, je déteste le monde entier pour ce qu'il me fait subir chaque jour, je le déteste parce qu'il t'a laisser gâcher mon temps, parce qu'il ose me cacher des choses et me faire tourner en bourrique!!
Le tigre s'assoit. Mes muscles se détendent pour mieux se bander brusquement. Je bondis sur lui et le plaque au sol avant de rugir.

« Insolent! Pour qui te prends-tu pour dire ça ? Tu me lance des choses dont tu ne mesures même pas le sens, tu me jettes des mots a qui mieux-mieux dans la figure comme si tu te croyais intelligent, comme si tu te croyais mieux que moi!! Mais tu ne me connais pas... Tu ne sais rien de moi. Tu crois savoir? Tu ne sais rien, pauvre imbécile. »

Je le lâche, mais je reste près de lui, yeux dans les yeux, provocatrice, le regard haineux... Je lui lâche alors d'un ton cinglant :

« Va rejoindre ton idiote de compagne si tu en as une, va rejoindre ta petite vie de famille si tu en as une, continu ta vie d'imbécile heureux.. Tu ne vaux pas mieux que les autres, vous et votre stupide bonheur! Tu me fais pitié! »

Ma voix se transforme alors en murmure assez audible pour nous deux. Mes oreilles se plaquent sur mon crâne.

« Profite de tout ce que tu as, tout ce qui te rends heureux et n'a aucune importance au final. N'essaye pas de comprendre, tu es trop idiot pour. Continu à t'accrocher à ton stupide bonheur et tant mieux pour toi! Vous me rendez malade à ne rien voir de toutes manières... »

♪ Puf : Feufeu' ♪ Messages : 23 ♪ Date d'inscription : 13/06/2011

Quelques secondes après, la tigresse sauta sur Flamme. Ce dernier ne fit rien pour l'arrêter, sachant que chaque tigre éprouverait de la rage si on lui disait cela. Il la laissa parler, et n'éprouva aucune émotion, même lorsqu'elle l'insulta. Enfin, la tigresse le laissa se relever, mais elle continua sur un flot de parole. Sans le laisser paraître, Flamme ressenti de la pitié pour la bête qui se tenait devant lui. Enfin, lorsqu'elle eut fini, le jeune tigre lui laissa souffler un instant. Il n'avait pas été vraiment blessé par les propos de la tigresse.

« Tu penses que tout a été ainsi à ma portée? J'ai dû me battre pour mon bonheur, pour ma famille, pour mon clan. J'ai fait des sacrifices qui auraient pû me tuer. Tu ne penses qu'à toi, tu penses que tu es la seule à comprendre, à ressentir, à souffrir. Mon passé a été aussi difficile que le tien, tout comme les autres tigres qui vivent en ce moment. Tu penses que tu es forte en ne sentant rien, mais si tu ne sens rien, comment tu peux savoir ce que les autres ressentent? »

Il avait parlé calmement, faisant de pauses, mais son regard vert brillant dévia aucune fois des yeux de la tigresse. Il savait parfaitement ce que cette inconnue était entrain de vivre, et ce qu'elle vivra si elle ne se ravisera pas.

« Je sais ce que c'est, lorsque les regrets t'étouffent. Lorsque tu n'as plus aucune envie de vivre. Lorsque tu penses que tu es le seul à traverser une période difficile. Lorsque chaque choix que tu fais est le mauvais. Lorsqu'on a juste envie de se cacher dans une grotte et de mourir, seul. Alors que tout le monde t'attends dehors, qu'ils ont besoin de toi, de ton aide. J'ai été ainsi, un jour. Avant de me rendre compte que c'était purement égoïste. J'ai fait un choix difficile, mettant ma vie en danger, et celle des autres. Mais maintenant, je peux mieux comprendre ce qu'est le bonheur, et tu ne croisera pas un tigre plus heureux que moi, d'avoir choisit le chemin que j'ai choisi. »

Il craignait que la tigresse ne veuille l'écouter. Il savait qu'elle allait lui tourner le dos, ou lui sauter dessus, disant que ce sont que des mensonges. Mais il fallait lui prouver qu'elle avait tord. Aucun tigre ne devrait vivre ainsi.

« Si tu me crois pas, je sais que tu me croiras un jour, lorsque tu auras trop souffert de ce que tu vis. »

Il parlait ainsi, à cette inconnue. Tout avait commencé aussi simplement que des présentations, et il ne savait même pas encore qui était cette tigresse. Et pourtant, ils se ressemblaient beaucoup plus qu'ils ne le savaient.

♪ Puf : Feufeu' ♪ Messages : 23 ♪ Date d'inscription : 13/06/2011

[ Hop?! ]

[Ouuuups excuse moi j'ai eu une montée de flemme avant de ne penser plus qu'au RP avec Ombre, vraiment désolée.]

L'oubli est la pire des choses...

Si j'avais pu changer les choses... j'aurais voulu que les gens ne sachent pas sourire. Que chacun s'occupe de soit et que l'air de la guerre vibre à chacun de nos pas. J'aurais aimé que la paix ne soit qu'un conte de fées et les batailles un fait aussi banal que manger. Mais avec des "si", tout serait différent. Les "si" sont réservés aux faibles qui n'ont plus la force de vivre. On peut tout dire, avec les "si". Si j'étais la chef de ce maudit clan, ces terres n'appartiendraient qu'à nous les Storms. Si les arbres pouvaient être rouges et le ciel noir, le monde serait un peu mieux. Si je me souvenais de ce qu'il m'est arrivé...

Et le wind entame un long monologue ininteressant. Pourtant je l'écoute. Je l'écoute jusqu'au bout et je ne dis rien. J'ai envie de rire. Lorsqu'il finit par s'arrêter, un peu trop tard à mon goût, je me fends d'un rire noir et mauvais.

« C'est bien, continus de raconter ta formidable vie dont je me fiche royalement! Tu crois savoir quelque chose sur moi, tu crois me toucher avec tes phrases de beau-parleur, mais tu te trompes sur toute la ligne ! »

Petit, tu crois vraiment que je regrette ne serait-ce un seul de mes actes? Tout ce que j'ai fait je l'ai fait parce que je le voulais et rien ni personne ne pourrait me le faire regretter. Je me fiche des autres, je me fiche de leurs besoins, de leurs peurs. Ils peuvent bien crever je les regarderai gémir une dernière fois sans aucune pitié. Je suis égoïste? Et bien tant pis, je l'assume. Tu es comme les autres. Pitoyable.

« Je n'en veux pas de ton bonheur. Fiche moi la paix. Pourquoi est-ce que tu t'obstines à me parler? Il doit bien exister bon nombre d'idiots sur cette terre qui voudront bien écouter tes histoires. »

Je commence à en avoir vraiment marre de sa tête d'ange trop paisible.